Être Missionnaire

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ÊTRE MISSIONNAIRE

 

Être missionnaires, pour nous Recluses Missionnaires, c’est à la fois être consacrées à la prière d’adoration eucharistique et à la prière d’intercession. Notre réclusion vécue en communauté favorise l’adoration eucharistique continue et nous permet de faire monter vers le Père une prière d’intercession qui s’ouvre aux dimensions de l’Église et du monde.

 

Adoration – Intercession
Présence à Dieu – Présence au monde

 

Ces binômes contiennent les deux pôles de notre vie; ils s’éclairent et s’enrichissent mutuellement.

 

Adoration – Intercession

C’est pour nous une exigence d’amour de demeurer longuement en présence du Seigneur. Par notre adoration, nous communions à la Présence universelle du Christ qui englobe tous les temps et tous les espaces. Et nous contribuons à faire advenir avec Lui la plénitude du dessein du Père sur l’humanité.

Par notre intercession, nous présentons au Père par le Christ, tous nos frères et sœurs qui cheminent sur la route de la vie. Notre prière d’adoration et d’intercession nous pousse à l’offrande de nous-mêmes et de notre vécu dans un élan de compassion et de solidarité. Ainsi sommes-nous présentes au monde tout en étant présentes à Dieu.

 

À L’ORIGINE

 

Mère Rita, dès 1946, explicitait le véritable esprit de l’adoration qui ne se limite pas aux heures d’adoration eucharistique mais englobe toute l’existence : Toute leur vie sera une adoration.

Pour ce qui est de l’intercession, Mère Jeanne Le Ber écrivait ceci dans la Règle de Vie de 1976 :

Notre vie apostolique à nous, Recluses, c’est notre prière. Notre champ d’apostolat, c’est notre cœur qui, battant à l’unisson avec celui du Christ, devient un sanctuaire intérieur de compassion, réunissant en lui tous les affligés de l’univers.

 

L’ADORATION ET L’INTERCESSION DANS LA VIE DE JEANNE LE BER

 

Au décès de Jeanne Le Ber, lors de son éloge funèbre, elle est comparée à une lampe allumée qui veille :

Lorsque tous les autres hommes étaient ensevelis dans le sommeil, assoupis dans le silence de la nuit (…) votre servante comme une vigilante sentinelle priait pour sa patrie et pour toute l’Église.

M. François Vachon de Belmont, p.s.s.

Cette prière nocturne de Jeanne (elle veillait une heure la nuit – deux heures la veille des grandes fêtes) illustre merveilleusement sa mission d’intercession au pied de Celui qu’elle appelait sa « pierre d’aimant ». Adorant le Christ présent dans l’Eucharistie, Jeanne intercédait auprès de Lui pour que sa Lumière brille au cœur des ténèbres. Elle conservait son cœur éveillé, priant pour…, priant à la place de…, priant en faveur de.[1]

 

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[1] Pierre ROBERT, La vie spirituelle de la recluse, Cahiers 10 de l’Oratoire Saint-Joseph, 2001, p.62

 

Dernier article de la série en août: Avec Marie

 

2 Responses

  1. ROBÉA DUGUAY RJM

    BIEN CHERES SOEURS RECLUSES,
    MERCI POUR VOTRE VIE TOUTE DONNÉE AU SEIGNEUR,
    A SON PEUPLE ET A L’ÉGLISE PAR VOTRE VIE d’ADORATION NUIT ET JOUR.
    JE M’UNIS SOUVENT A VOTRE PRIERE DE MA MISSION AU LOINTAIN PÉROU SURTOUT LA NUIT.
    AVEC MON BON ET BEAU SOUVENIR DE MES RETRAITES CHEZ VOUS!!!
    BEAU BONJOUR SPÉCIAL A CELLES QUE JE CONNAIS…
    AVEC AMOUR!!!

  2. Lyne Deschênes

    Mes très chères soeurs recluses,

    Merci infiniment de « prier pour….prier à la place de…..et prier en faveur de…. ». Quelles lampes allumées importantes vous êtes pour nous tous!
    Simplement, merci!
    Lyne