Amour fraternel

Classé dans : 75e Institut | 0

 

AMOUR FRATERNEL

 

Notre communion dans le Christ se reflète pour nous, Recluses Missionnaires, par la vie communautaire. Nos liens de fraternité s’expriment en gestes d’amitié, d’attention et de communion aux joies et aux souffrances de chacune. Chaque sœur est un don de Dieu pour la communauté et elle est invitée à partager ce qu’elle est et ce qu’elle a. Ainsi se construit le tissu fraternel qui nous unit.

La qualité de la vie communautaire se développe à l’école du Christ Serviteur. Par la douceur et l’humilité, nous apprenons à servir dans la gratuité, à aimer comme lui. Un des plus beaux témoignages évangéliques est ce vivre ensemble dans un accueil mutuel où l’autre est estimé dans sa grandeur d’être, créé à l’image de Dieu.

« Notre communion dans le Christ ne se construit pas uniquement par des échanges fraternels. Elle se bâtit, de façon complémentaire et irremplaçable, par des temps de silence, de solitude et de désert voulus ensemble.[1] »

 

Une Présence infinie circule de l’une à l’autre qui recueille la tendresse
dans la majesté du silence.

Maurice Zundel

 

À L’ORIGINE

 

Les sœurs porteront sur leurs compagnes la charité qu’elles puiseront dans leur office d’adoration et d’orantes du Saint Rosaire. Elles seront douces les unes pour les autres, pleines de miséricorde. Lorsqu’elles se rencontreront, elles se salueront discrètement avec un sourire.

Mère Rita, Règle de Vie 1953, art.120-121

La charité doit être comme une espérance active de ce que les autres peuvent devenir avec l’aide de notre soutien fraternel. Le signe de sa vérité se trouve dans la simplicité heureuse avec laquelle tous s’efforcent de comprendre ce qui tient à cœur à chacun.

Evangelica testificatio 39, cité dans la Règle de Vie 1976, art.24.1

 

CHEZ JEANNE LE BER

 

Bien que Jeanne Le Ber ait vécu seule en réclusion, son souci des autres témoigne de son attention constante aux besoins de son entourage. Son amour de Dieu la rendait encore plus sensible à l’amour du prochain, surtout des plus démunis. Voici quelques exemples de sa charité :

Lorsque l’Hôtel-Dieu des Hospitalières passe au feu le 24 février 1695, Jeanne eut la délicatesse de faire porter aux malades quelques pots de confitures (considérées comme un luxe) pour les consoler.

Si les paroisses bénéficiaient de vêtements liturgiques et d’ornements d’autel confectionnés par Jeanne la brodeuse, les pauvres, eux, bénéficiaient de vêtements préparés également par la recluse. Jeanne considérait tout aussi important d’orner le corps eucharistique du Christ, que de vêtir le corps mystique du Christ. Preuve de sa grande cohérence!

Jeanne se préoccupera aussi de l’éducation de la jeunesse, elle qui en connaît la valeur pour l’épanouissement personnel et le développement de la colonie. Elle portera le projet d’un pensionnat pour favoriser l’instruction de jeunes filles pauvres, surtout des orphelines. Un mois avant son décès, elle créera un fonds pour l’éducation et réunira également une somme considérable en vue de la construction du pensionnat qu’elle souhaite grand et beau.[2]

 

———————————————————–

[1] Constitutions et Règles en vigueur, 1987, art.51

[2] Françoise DEROY-PINEAU, Jeanne Le Ber – La recluse au cœur des combats, Montréal, Bellarmin, 2000, p.150

 

En avril: Suivre l’Agneau-Serviteur