Dans l’article précédent, nous avons présenté trois disciples de l’École française de spiritualité : saint Vincent de Paul, saint Jean-Baptiste de la Salle et saint Louis-Marie Grignon de Montfort. Plusieurs autres disciples poursuivent la lignée de Bérulle.
Regardons de plus près trois d’entre eux :
SAINT ALPHONSE-MARIE DE LIGUORI
1696 – 1787
Fondateur de la Congrégation
du Très-Saint Rédempteur
Source : cssr
SA VIE
Évêque et docteur de l’Église, Alphonse-Marie de Liguori est le successeur, au siècle suivant, de saint Vincent de Paul, dont il a entendu parler par le supérieur des Lazaristes. De même il fut membre d’une communauté sacerdotale qui, à la façon de l’Oratoire, visait à promouvoir parmi ses associés l’idéal de la sainteté sacerdotale.
Il fonde en 1732 une congrégation de prêtres et de frères destinés à être apôtres du peuple, missionnaires des humbles: la Congrégation du Très-Saint Rédempteur. Une année plus tôt, avec sa collaboration, sous l’inspiration de Marie-Céleste Crostarosa, naissait l’Ordre contemplatif des Rédemptoristines. La spiritualité des deux familles vise à continuer le mystère de Jésus Rédempteur dans le monde.
Grand écrivain, voici quelques-unes de ses œuvres :
SAINT PIERRE-JULIEN EYMARD
1811 – 1868
Fondateur des Pères du St-Sacrement
et des Servantes du St-Sacrement
SA VIE
Dans ses écrits spirituels, le Père Eymard utilise une terminologie propre à l’École française, les «états», mais il y met une coloration particulière:
Pour lui, l’Eucharistie renferme tous les mystères de la vie de Notre-Seigneur.
Fondateur des Pères du St-Sacrement et des Servantes du St-Sacrement, il fut canonisé en 1962. De ces deux fondations naîtront l’Association des Prêtres Adorateurs, fondée en 1879 par Marie de la Rousselière, ainsi que la Fraternité Sacerdotale et les Oblates de Béthanie fondées par le P. Eugène Prévost.
BIENHEUREUX ANTOINE CHEVRIER
1826 – 1879
Fondateur de l’Institut du Prado
En 1860, Antoine Chevrier fonde l’Association des Prêtres du Prado, vivant en pauvre parmi les pauvres. Il fonde en même temps une société de religieuses dans le même esprit, avec le même but. Par l’intermédiaire de ses maîtres du Grand Séminaire, il subit l’influence de l’École française. Il veut former des prêtres dont le but unique soit de reproduire, sous l’action du Saint-Esprit, le divin Modèle, d’abord dans son intérieur, puis dans ses paroles et ses actions.
Connaître, aimer, agir, voilà les mots caractéristiques de sa méthode d’oraison.
Pour lui, le prêtre ou le religieux, à la suite de Jésus qui s’est fait chair et qui a habité parmi nous, est appelé à suivre Sa voie dans les mystères de son anéantissement à la Crèche (être dépouillé), à la Croix (être crucifié) et dans l’Hostie (être du bon pain).
Prochain article : L’École française de spiritualité au Canada