À partir de cette heure,
le disciple la prit chez lui.
Jean 19,27
Nous savons que Jeanne Le Ber vouait une grande dévotion à Marie. Toute jeune, elle se « mit avec ferveur sous la protection de la sainte Vierge. »
C’est précisément cet amour de la Vierge qui attire Jeanne à la Congrégation de Notre-Dame.
Elle entre dans le reclusoir, un jour où l’Église fait mémoire de Marie, en la fête de Notre-Dame des Neiges, le 5 août 1695. Et c’est au chant des litanies de la Vierge qu’elle se retire dans son nouvel appartement, conçu sur le modèle de la maison de Lorette.
Tout le peuple présent à la cérémonie invoque ainsi la protection de Marie sur Jeanne.
Peinture de Bottoni, 1908
Entrée en réclusion de Jeanne Le Ber
Dévotion à Notre-Dame de la Vie Intérieure
Fille spirituelle des Sulpiciens, Jeanne a une grande dévotion à la vie intérieure de Marie. Deux estampes représentant Marie lui rappelaient sans cesse le mystère de l’intérieur de Marie. Au bas de l’une d’elle, elle avait écrit : Avec Marie, par Marie, en Marie.
Chaque jour, notre recluse prie Marie. Elle récite le petit office de la Vierge et prie le chapelet. La dévotion et l’admiration de Jeanne pour la Vierge Marie se traduit aussi par le désir de l’imiter. Elle confie à une sœur de la Congrégation de Notre-Dame que sa joie « était d’imiter la sainte Vierge tant pour sa solitude que pour son habillement qu’elle croyait être à peu près semblable au sien. »
Marie, gardienne de la colonie naissante
L’histoire a retenu quelques événements où l’on attribue à l’intercession de la recluse la protection de Marie sur la colonie. Jeanne avait une grande confiance en Marie. « La sainte Vierge, dit-elle, est gardienne de cette ville, nous ne devons rien craindre. »
Le culte envers Marie qui exista toujours dans l’Église se manifeste à la fois comme vénération et amour, prière et imitation. Pour qui la fréquente, Jeanne se montre un guide spirituel dans la vraie dévotion à la Mère de Dieu.
Ce 5e article fait partie de la réflexion Prier à la manière de Jeanne Le Ber écrite par sœur Louise Marie Dupras, recluse missionnaire. La réflexion complète a été publiée dans le Cahiers 10 de l’Oratoire Saint-Joseph intitulé : Jeanne Le Ber, Recluse en Nouvelle-France, Lampe ardente, Sentinelle dans la nuit, 2001, pp. 89-97. Quelques modifications y ont été apportées afin de l’adapter pour le web.
raymondtanguay
C’est évident qu’il nous faut favoriser le culte à Marie pour l’Église et le monde.