La Présentation de Jésus au Temple

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LA PRÉSENTATION DE JÉSUS AU TEMPLE

Fête liturgique: le 2 février


L’icône de la Présentation de Jésus au Temple illustre bien le récit de saint Luc dans son Évangile (2,22-38). Quarante jours après la naissance de Jésus, Joseph et Marie accomplissent la Loi de Moïse en le présentant au Temple et en offrant deux petites colombes en sacrifice.

Ce rite pouvait s’accomplir auprès de n’importe quel prêtre; ils choisissent cependant de venir au Temple de Jérusalem et c’est ainsi qu’une rencontre inédite a lieu avec deux vieillards qui attendaient la consolation d’Israël.

En eux, c’est toute l’Ancienne Alliance qui exprime la joie de la rencontre avec le Rédempteur. Guidés par l’Esprit, Syméon et Anne ont l’intuition que ce nouveau-né est précisément celui qui est l’Attendu (Benoît XVI, homélie du 2 février 2011).

À l’intérieur du Temple de Jérusalem

La scène se déroule à l’intérieur du Temple signifié sur l’icône par le voile rouge unissant les deux bâtiments de gauche et de droite.

Au centre, Marie offre son enfant à Syméon devant un autel sur lequel dans le Temple, on immolait les agneaux apportés par les familles riches.

Ici, la figure de l’agneau est associée à l’Enfant Jésus, qui adulte, offrira sa vie. Déjà, Jésus entre dans sa mission de sauveur.

Syméon et Anne

Syméon, dont le nom est dérivé du verbe shama et qui signifie « entendre » ou « il a entendu », reçoit l’Enfant des mains de Marie. Il a lui-même les mains voilées et le buste incliné en signe d’adoration. Son cœur déborde de joie et il se met à prier le Père à voix haute:

Maintenant, ô maître Souverain, tu peux laisser aller ton serviteur en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu le salut, que tu as préparé à la face de ton peuple, lumière pour éclairer les nations et gloire de ton peuple Israël.


Anne, une prophétesse, c’est-à-dire une femme consacrée à Dieu et interprète de ses desseins selon l’explication de la Bible de Jérusalem, ne quittait pas le Temple, servant Dieu nuit et jour dans le jeûne et la prière, nous dit saint Luc.

Sur l’icône de Novgorod, Anne pointe vers l’Enfant, de qui elle parle à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem. Sur d’autres icônes, elle tient un phylactère avec cette inscription en grec: Ce nouveau-né a créé le ciel et la terre, ou en arabe: Cet Enfant est celui qui a consolidé les cieux et la terre.


Reconnaître Jésus tel qu’il se présente

En contemplant l’Enfant Jésus, Syméon et Anne entrevoient son destin de mort et de résurrection et annoncent ce mystère comme salut universel. Cette scène évangélique manifeste la sagesse de Syméon et d’Anne, la sagesse d’une vie totalement consacrée à la recherche du visage de Dieu, de ses signes et de sa volonté (Benoît XVI, 2 février 2011).

Une volonté qui ne cherche ni grandeur ni richesse selon les vues humaines.

Icône de sr Jacqueline Poirier, r.m.

Avec les Mages et les Bergers, Syméon et Anne complètent la trilogie des personnages ayant découvert la grande nouveauté en cet Enfant né simplement, dans une crèche. Ce ne sont ni les prêtres, ni les lévites et les scribes du Temple qui le reconnaissent, ni le roi Hérode ou les habitants de Bethléem, mais ceux et celles qui ont le cœur ouvert et en recherche. L’Esprit Saint ouvre alors leurs yeux pour qu’ils reconnaissent en Jésus l’accomplissement du dessein miséricordieux du Père.


Pour nous, cette icône est un appel à découvrir Jésus, à le rencontrer et à l’accepter tel qu’il se présente à nous.

  • Est-ce que nous cherchons Jésus?
  • Et si Marie nous le présentait, est-ce que notre cœur l’accueillerait?
  • Ou avons-nous quelque chose à offrir afin de libérer notre cœur pour nous permettre de l’accueillir comme notre Sauveur?

Chacun et chacune de nous peut à n’importe quel moment rencontrer Jésus et l’accueillir dans ses propres mains en recevant l’Eucharistie.