Les Disciples de l’École française de spiritualité (Partie 1)


En plus des quatre grands maîtres de l’École française, Pierre de BérulleCharles de CondrenJean-Jacques OlierJean Eudes, plusieurs disciples de Bérulle répandent sa spiritualité, chacun apportant son originalité.

Tous se préoccupent d’évangélisation par les missions populaires et s’intéressent à la formation des prêtres. Regardons de plus près trois d’entre eux :

  • Saint Vincent de Paul,
  • Saint Jean-Baptiste de la Salle,
  • Saint Louis-Marie Grignon de Montfort.

Saint Vincent de Paul

SAINT VINCENT DE PAUL


1581 – 1660

Fondateur des Lazaristes

et

des Filles de la Charité


Peintre : Simon François de Tours


SA VIE


Ce dirigé de Bérulle donnera une extraordinaire fécondité à l’École française. Cette spiritualité sera cultivée dans le sens de prolonger le respect de Jésus pour les hommes et les femmes de son temps. «Ce grand saint du grand siècle» prend peu à peu conscience des besoins du peuple chrétien.

Dans un esprit plus pragmatique: Allons à Dieu bonnement, saintement et travaillons, il fonde la Congrégation de la Mission (Lazaristes) pour l’évangélisation des campagnes, et les Filles de la Charité pour le service des pauvres. Il fondera des séminaires pour la formation d’un clergé destiné aux villes et aux campagnes.



La personnalité de Vincent de Paul, appelé communément «Monsieur Vincent», par sa sainteté, par son zèle pour les plus démunis, par son activité missionnaire, domine la vie religieuse du XVIIe siècle en France; elle en est restée la figure la plus populaire.





Saint Jean-Baptiste de la Salle

SAINT JEAN-BAPTISTE DE LA SALLE


1651 – 1719

Fondateur des Frères des Écoles Chrétiennes


Auteur : Pierre Léger

SA VIE


Né à Reims le 30 avril 1651, Jean-Baptiste de la Salle a été formé à la Sorbonne et au Séminaire de Saint-Sulpice à Paris, dont la spiritualité le marque profondément. Son père le destinait à la carrière juridique, mais lui se sentait appelé à la vocation religieuse. Après ses études en théologie, Jean-Baptiste est ordonné à la prêtrise en 1678 et est reçu docteur en théologie deux ans plus tard.

Hôtel de La Salle à Reims – Maison natale de Jean-Baptiste de la Salle

Par Gérald Garitan — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=11663507

En 1684, il fonde les Frères des Écoles Chrétiennes, voués à l’instruction et à l’éducation chrétienne des enfants des milieux populaires. Il ouvre également des écoles professionnelles, des écoles du dimanche, des maisons d’éducation pour les enfants des rues.

En 1685, il fonde un séminaire à Reims qui constitue une véritable école normale d’instituteurs, innovation qui n’a pas alors d’équivalent. Autres innovations : les maîtres d’école donnent leur leçon dans une classe et non individuellement, et l’on apprend à lire en français et non en latin. Ces nouveautés ont bouleversé la pédagogie du temps.

La marque bérullienne demeure prépondérante chez Jean-Baptiste de la Salle. L’un des signes en est l’évocation que ses Frères ont répété vingt fois par jour depuis trois siècles : Vive Jésus dans nos cœurs!


Canonisé en 1900, le Pape Pie XII l’a proclamé patron spécial des éducateurs en 1950.



Louis-Marie Grignon de Montfort

SAINT LOUIS-MARIE GRIGNON DE MONTFORT


1673 – 1716

Fondateur des Pères Montfortains et des Filles de la Sagesse


Louis-Marie Grignon de Montfort est le «dernier des grands bérulliens», représentant majeur de la seconde génération de l’école française de spiritualité. Apôtre de Marie, il composera de nombreux cantiques populaires et insistera sur la prière du Rosaire. Pour lui, le Rosaire est à la fois une prière à Marie et une prière à Jésus, fils de Marie, pour l’honorer dans ses mystères et les états de sa vie et attirer en nous les grâces de ces mystères.

Il fonde en 1703 avec Marie-Louise Trichet les Filles de la Sagesse, congrégation purement hospitalière à l’origine, et qui étendra son activité à l’enseignement des enfants pauvres. En 1705, il décide de réunir au sein d’une Compagnie de Marie des prêtres et des catéchistes dûment formés. Après sa mort, à l’âge de 43 ans, ce petit noyau se développera dans deux directions: la Compagnie de Marie (Pères Montfortains) et la congrégation enseignante des Frères du St-Esprit (devenus Frères de l’Instruction Chrétienne de St-Gabriel au XIXe siècle).


Héritage spirituel de saint Louis-Marie Grignon de Montfort : sa prière de consécration à Marie

Je te choisis, aujourd’hui ô Marie,
en présence de toute la cour céleste,
pour ma Mère et ma Reine.
Je te livre et consacre,
en toute soumission et amour,
mon corps et mon âme,
mes biens intérieurs et extérieurs,
et la valeur même de mes bonnes actions
passées, présentes et futures,
te laissant un entier et plein droit
de disposer de moi,
et de tout ce qui m’appartient,
sans exception,
selon ton bon plaisir,
à la plus grande Gloire de Dieu,
dans le temps et l’éternité.

2016 marquait le trois centième anniversaire de sa mort (28 avril 1716)


Prochain article : Les Disciples de l’École française de spiritualité (Partie 2)


3 Responses

  1. Mireille Piché

    Leurs mémoires peut changer le monde : Tout pour la Gloire de Dieu !
    Un monde riche spirituellement et providentiel : Tout à Jésus par Marie !
    Viens Esprit Saint !

  2. Louiselle Giroux

    Merci pour la belle prière de consécration à Marie

  3. Denise Bilodeau

    Fort intéressant,
    Ce saint tout donné