Entrée de Jésus à Jérusalem

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ENTRÉE DE JÉSUS À JÉRUSALEM

Dimanche des Rameaux


Bien que cette icône de l’Entrée de Jésus à Jérusalem ouvre le début de la semaine pascale avec ses événements dramatiques, elle exprime d’abord la joie du triomphe de Jésus.


Survol de l’icône de Novgorod

Jésus occupe le plan central de l’icône. Il est monté habituellement sur un âne blanc, couleur du triomphe. Cette monture modeste exprime le caractère humble et pacifique de son règne. Jésus n’est pas entré à Jérusalem comme les rois sur des chevaux après leur victoire guerrière.

Ce choix de l’âne accomplit des prophéties bibliques (Isaïe 62, 11; Zacharie 9,9) et démontre quel genre de Royaume Jésus veut instaurer. Déjà il exprime qu’il n’est pas le type de Messie désiré par son peuple. Son triomphe se manifestera par son amour humble et dépouillé de lui-même au point de se laisser crucifier quelques jours plus tard.

Deux groupes entourent Jésus: à sa gauche, ses disciples qui le suivent depuis le désert de Judée signifié par la montagne derrière eux; et à sa droite, une foule sortant de Jérusalem, d’où certaines personnes l’acclament, d’autres s’opposent et résistent à sa venue.


« Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur »(Ps 118,26)

Pour manifester ses acclamations, la foule jette aux pieds de Jésus des palmes et des rameaux d’olivier. Chacune de ces branches d’arbres a sa signification symbolique. La palme exprime la victoire et l’olivier exprime la paix et l’onction. À l’arrière-plan de l’icône, au centre, un arbre préfigure l’Arbre de vie que sera la Croix.

En criant « Hosanna au fils de David! » (Mt 21,9), la foule disait à Jésus: « Sauve maintenant ». Ce qu’il fera, mais non pas de la façon dont le peuple prévoyait. Ce mot hébreu « Hosanna » avait perdu sa force et son sens primitif au temps de Jésus, mais le fait qu’il resurgisse sur les lèvres de la foule révèle l’attente profonde du messie.


Redevenir comme des enfants

Un rôle important est attribué aux enfants dans l’icône. Ces petits personnages à l’avant-plan sont les seuls à étendre leurs manteaux au passage de Jésus. Et en y regardant de plus près, nous remarquons que leur corps ne sont pas des corps d’enfants mais d’adultes. Ceci rappelle l’enseignement de Jésus de redevenir comme des petits enfants pour entrer dans le Royaume des Cieux (Mt 18,3-4). Quel que soit notre âge, un cœur d’enfant est nécessaire pour être capable de nous dépouiller afin d’accueillir pleinement Jésus, notre Sauveur.


Jetons aux pieds de Jésus nos propres manteaux! Ce peut être des biens matériels encombrants, des fausses sécurités, des désirs mal orientés, etc… Et allons au-devant de lui pour lui rendre hommage par nos louanges d’action de grâce et de reconnaissance, pour son amour tendre et miséricordieux, capable de triompher sur le mal et de redonner la paix!


« Cette fête renferme une grâce spéciale, celle de la joie unie à la Croix,

qui résume en soi le mystère chrétien. »

Saint Jean-Paul II aux jeunes lors du Dimanche des Rameaux en 2005


  1. karen duboy

    Je ne sais pas qui explique les icônes mais c’est joliment écrit. C’est éclairant.
    Merci