Icône de Sainte Kateri Tekakwitha

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Première sainte autochtone de l’Amérique


Le 21 octobre 2012, Kateri Tekakwitha a été canonisée par le pape Benoît XVI, faisant d’elle la première sainte autochtone de l’Amérique. Née en 1656 à Ossernenon, aujourd’hui Auriesville dans l’État de New York, d’un père agnier et d’une mère algonquine chrétienne, Kateri meurt le 17 avril 1680 à l’âge de 24 ans à Kahnawaké, village mohawk sur la rive sud de Montréal.


Quelques éléments de sa vie

Kateri a quatre ans lorsqu’une épidémie de variole emporte ses parents et son jeune frère. Atteinte elle-même par la maladie, elle en restera myope et conservera des cicatrices au visage.

L’éducation chrétienne reçue de sa mère l’aura préparée à accueillir avec joie l’arrivée de trois missionnaires jésuites dans son village en 1667. Kateri a alors onze ans. À dix-neuf ans, elle exprime au père jésuite son désir de recevoir le baptême, malgré l’opposition de son oncle et tuteur.

L’année suivante, elle est baptisée le jour de Pâques et reçoit le nom de Catherine, en l’honneur de sainte Catherine-de-Sienne.  (Kateri devint la traduction mohawk du nom Catherine).

Son nom Tekakwitha signifie « celle qui s’avance en tâtonnant ».


Sainte Kateri Tekakwitha

Icône écrite par sœur Jacqueline Poirier, r.m.

pour la canonisation de Kateri en 2012.

Fuite de son village


Suite au refus d’épouser l’homme désigné par les chefs de sa tribu, Kateri est méprisée et menacée, au point qu’elle doit fuir son village. Avec l’aide des pères jésuites, elle rejoint le village de Kahnawaké où il y a une forte communauté chrétienne.

Pendant les trois dernières années de sa vie, Kateri se dévoue envers les plus pauvres et les malades. Son amour de Jésus présent dans l’Eucharistie lui permet de recevoir sa première communion le jour de Noël 1677.

Convaincu de son désir de se donner totalement au Christ, son directeur spirituel, le père Cholenec, permet à Kateri de prononcer le vœu de virginité perpétuelle le 25 mars 1679, faisant d’elle la première autochtone à vivre ce type de consécration. L’année suivante, elle meurt en disant : «Jésus, je t’aime.» Quelque temps après son décès, les cicatrices de son visage disparurent et sa peau redevint belle.


Paroles de Benoît XVI lors de la canonisation

Kateri nous impressionne par l’action de grâce dans sa vie en l’absence de soutiens extérieurs, et par son courage dans sa vocation si particulière dans sa culture. En elle, foi et culture s’enrichissent mutuellement. Que son exemple nous aide à vivre là où nous sommes, sans renier qui nous sommes, en aimant Jésus! Sainte Kateri, protectrice du Canada et première sainte autochtone, nous te confions le renouveau de la foi dans les Premières Nations et dans toute l’Amérique du Nord!



Le miracle qui a conduit à la canonisation de Kateri

Jacob Finkbonner était âgé de cinq ans en 2006 lorsqu’il se fendit la lèvre en jouant au baseball. La maladie mangeuse de chair s’introduisit dans la blessure. À l’article de la mort à l’hôpital pour enfants de Seattle, aux États-Unis, les médecins dirent aux parents de contacter un prêtre et de se préparer à faire leurs adieux à leur fils.

Le père de Jacob, un autochtone et un membre de la tribu Lummi, contacta son curé de l’époque, le père Tim Sauer, qui encouragea la famille à invoquer l’intercession de Kateri. Simultanément, des groupes de prière Kateri se mirent à prier pour le jeune garçon.

Contactée par ces groupes de prière, sœur Kateri Mitchell, directrice des Centres Tekakwitha aux États-Unis, se rendit deux semaines plus tard à l’hôpital de Seattle. Comme le jeune Jacob combattait cette infection sérieuse, sœur Mitchell ne savait pas si elle pourrait placer la relique de Kateri (un fragment d’os de son poignet) directement sur le jeune garçon. Elle plaça donc la relique dans la main de la mère de l’enfant. Celle-ci plaça sa main sur le corps de son fils et sœur Mitchell plaça ensuite sa main sur celle de la mère. Elles se mirent toutes les deux à prier la bienheureuse Kateri.

La mère du petit Jacob, Elsa Finkbonner, ne doutait pas du miracle qui se préparait. D’ailleurs, plus d’un an s’est écoulé avant qu’elle réalisa ce qui s’était produit. «Ce n’est pas comme si une lumière s’était allumée et qu’il fut guéri», raconte-t-elle. Jacob passa encore deux mois à l’hôpital afin de récupérer et de prendre des forces. «Un an plus tard, nous avons réalisé que son infection s’était estompée», raconte la mère.

Une longue période d’enquête s’est enclenchée. En 2009, lorsque toute la documentation fut approuvée par les autorités catholiques américaines, celle-ci fut envoyée au Vatican où tout le matériel fut étudié par le Postulateur. Il le remit ensuite à un comité de théologiens et de médecins qui le disséquèrent page par page, ligne par ligne, afin d’affirmer la véracité d’un miracle et l’absence d’une intervention médicale ayant créé l’événement miraculeux. Le 10 décembre 2011, sœur Mitchell apprit la nouvelle que le Pape Benoît XVI avait approuvé la requête et que Kateri serait canonisée.

Le 21 octobre 2012, Jacob et sa famille étaient présents à Rome pour la cérémonie de la canonisation. Sœur Mitchell les accompagnait, ainsi qu’une forte délégation autochtone.

Source : Périodique trimestriel «Kateri» publié par le Centre Kateri à Kahnawaké – Hiver-Printemps 2012  No. 203, pp.7 à 13



Prière d’ouverture à la fête liturgique de Sainte Kateri le 17 avril


Seigneur Dieu, tu as appelé Kateri Tekakwitha à vivre la virginité consacrée au milieu de son peuple; fais que, par l’intercession de celle que l’on a appelée le Lys des Agniers, les gens de toute tribu, langue ou nation, rassemblés dans ton Église, te glorifient par un chant unanime de louange.


À visiter en Pèlerinage


Sa Devise

« Qui est-ce qui m’apprendra ce qu’il y a de plus agréable à Dieu afin que je le fasse ? »



  1. Jean-Yves Poirier

    Merci de nous la faire connaître.