J’ai soif – 2e Article

Classé dans : Famille reclusienne, J'ai soif | 3

Depuis septembre 2023, les Adoratrices et Adorateurs Missionnaires de la Famille Reclusienne animent leurs rencontres mensuelles avec le thème « J’ai soif ». Merci à Cécile Légaré de nous partager sa réflexion! Voici le 2ième Article de 5.


En préparant mon exposé, j’ai réalisé que le thème de la soif est d’une richesse insoupçonnée.
Cécile Légaré
AMFR

La soif dans la vie de Jésus

Plusieurs épisodes de la vie de Jésus font référence à la soif. Celui qui nous revient souvent concerne sa rencontre avec la Samaritaine (Jean 4,1-42), de surcroit, une pécheresse. Durant une journée chaude, Jésus va se reposer près d’un puits où se trouve la Samaritaine en quête d’eau pour se désaltérer. Il s’adresse à elle pour lui demander à boire. Pourquoi, direz-vous ne puise-t-il pas lui-même l’eau dont il a besoin? C’est que Jésus est en mission, envoyé par son Père pour nous transmettre des messages.

Cette fois, en adressant la parole à une pécheresse, il démontre sa sollicitude. En s’adressant à une Samaritaine, il nous rappelle que nous sommes tous aimés de Dieu. Il en profite également pour nous faire comprendre que l’eau apaise la soif physique, mais aussi qu’il est le seul, par sa divinité à procurer l’eau vive spirituelle.

La Samaritaine au puits de Jacob

Devant l’attitude d’écoute de la Samaritaine, il lui dit que l’eau puisée dans le puits étanche la soif physique, mais que la conversion et le pardon qu’il peut donner devient une eau « jaillissante » et « abondante ». Quiconque boit de cette eau n’aura plus jamais soif.

Ce parallèle entre les deux sortes d’eau nous fait réaliser que l’aspect spirituel dans nos vies n’est pas un surplus dont on peut se passer, mais bien une source « vitale » pour l’âme. Plus encore, Jésus demande lui-même à boire à la Samaritaine. Et, à ce moment, il s’adresse aussi à chacun et à chacune de nous. Il veut montrer qu’il est assoiffé de l’être humain, de son amour.


Puisque la Samaritaine, touchée par ces paroles, croit en Jésus, il peut alors lui offrir l’eau vive qui la comblera définitivement en délaissant sa vie passée pour renaître d’une vie nouvelle sous le signe de Dieu. Dans ce passage de l’Évangile, en mendiant un simple verre d’eau, Jésus nous enseigne que Dieu est continuellement en quête de notre amour. À un autre moment de sa vie, dans le Sermon sur la montagne, Jésus déclare : « Heureux les affamés et les assoiffés de justice, car ils seront rassasiés » (Matthieu 5,6).

Par cette déclaration, il nous invite à boire à la source d’eau spirituelle qu’il représente. Il nous rappelle de toujours rester assoiffés de son amour. Heureux sommes-nous si nous avons soif de cette eau sanctifiante!

Plus tard, sur la croix, supplicié et torturé, sa nature humaine le pousse à dire : « J’ai soif » (Jean 19,28). Ce sont l’une des dernières paroles prononcées avant sa mort. Si elles évoquent un besoin physique, elles nous réfèrent aussi au projet de Dieu qui l’a envoyé pour recréer le lien avec l’humanité. La personne même de Jésus incarne la soif de Dieu pour nous et il est la réponse de Dieu à notre soif d’amour.


Réflexion

  • Prenons un instant pour demander à Dieu silencieusement de nous conserver dans la soif divine.

3 Responses

  1. Marina

    Magnifique réflexion Cécile. Merci de nous la partager. Puisse le Créateur de l’Eau Vive, apaissez nos soifs.

  2. Raymond Tanguay

    Seul Dieu est en mesure de combler cette soif d’amour qui nous habite.

  3. Serge Gendron

    Quel beau commentaire sur la soif! Nous avons tous soif de quelque chose , encore bien plus de l’amour de Dieu transmis par la venue de son fils Jésus sur la terre, venue pour étancher notre soif spirituelle.