Saint Joseph, un guide de vie intérieure

Saint Joseph


En ce mois de mars la figure de saint Joseph, comme guide de vie intérieure, s’impose à nous. Cette réflexion souhaite nous faire découvrir en lui l’homme totalement ouvert à l’inédit de Dieu.


Nous sommes invités durant ce mois à prier et à contempler Joseph faisant place aux surprises de Dieu. Non seulement il est ouvert à l’inédit de Dieu, mais il sait l’accueillir avec loyauté et confiance malgré l’incompréhension et le doute.




L’évangile de saint Matthieu nous rapporte « l’annonciation faite à Joseph » (Mt 1, 16-24). À travers la sobriété de ce récit, on peut percevoir la lutte intime et la souffrance crucifiante de Joseph, l’homme juste et fidèle, devant une situation inexplicable au plan humain. N’arrive-t-il pas parfois dans nos vies que l’inédit de Dieu devienne aussi chemin pascal ?

Joseph est là pour nous aider et nous guider à garder vivante notre espérance. Il ouvre nos yeux sur les signes de la présence du Seigneur et sur son action surprenante dans nos vies. Il nous redit, à nous maintenant, le message de l’ange : « Ne crains pas » (cf. Mt 1,20).


Pour saint Joseph, l’inédit de Dieu prend visage humain en Marie, un visage de tendresse. Et il prend chair en Jésus, l’Emmanuel. Joseph protège le secret du mystère de l’Incarnation. En effet Dieu notre Père, dans son dessein d’amour, lui a confié la garde des mystères du salut (oraison du 19 mars).

Prions avec ferveur saint Joseph! Demandons-lui de nous ouvrir aux « visitations » du Seigneur. L’Évangile nous dit que pour bénéficier de sa bienveillance, il suffit de « descendre avec lui pour rentrer en compagnie de Jésus et de Marie, à Nazareth, et de lui être soumis » (Lc 2,51).


DÉCOUVERTE PROGRESSIVE DANS L’HISTOIRE

La discrétion de Joseph dans les Évangiles a fait de lui un homme effacé, presque oublié dans les premiers siècles de l’Église. Ce n’est que progressivement que son rôle dans le dessein divin est mis en lumière. Il prend de l’importance, surtout à partir du 17e siècle.

Mais déjà sainte Thérèse d’Avila (1515-1582) se confiait à Joseph. Elle plaça la fondation de son premier monastère sous sa garde :

Je pris pour avocat et patron glorieux saint Joseph et je me recommandais instamment à lui. Son assistance m’a procuré plus de biens que je ne savais lui en demander. Je ne me souviens pas de lui avoir jamais adressé une supplique qu’il ne l’ait exaucée. 

Lors de leur arrivée au Canada en 1624, les Récollets célébrèrent saint Joseph comme « patron et protecteur spécial du Canada ». Dans la même foulée, saint François de Laval, premier évêque de la Nouvelle-France, érigea en 1665 une confrérie à la Sainte-Famille. Cette dévotion lui était chère ainsi qu’à sainte Marie de l’Incarnation et à sainte Marguerite Bourgeoys.

En 1847, la fête du patronage de saint Joseph s’étend dans toute l’Église. Et en 1870, saint Joseph est proclamé patron de l’Église universelle par le pape Pie IX. Depuis, plusieurs sanctuaires et oratoires ont vu le jour. De plus, nombreuses sont les Congrégations religieuses fondées sous son patronage. Grâce à différents papes, la mention de saint Joseph est incluse dans la liturgie de l’Eucharistie, et la fête du 1er mai s’ajoute à celle du 19 mars.


SE RAPPROCHER DE SAINT JOSEPH

Du 8 décembre 2020 au 8 décembre 2021, le pape François a déclaré une Année de Saint Joseph. Il voulait ainsi souligner le 150e anniversaire de la déclaration en 1870 de saint Joseph comme patron de l’Église universelle. À cette occasion, le pape François a écrit une lettre apostolique « Avec un cœur de père » nous invitant à découvrir ou à redécouvrir le cœur de père de ce saint. Si vous souhaitez vous nourrir des richesses de cette année dédiée à saint Joseph, l’Oratoire Saint-Joseph a conservé sur son site web de nombreuses ressources enrichissantes.

Se rapprocher de saint Joseph, se confier à lui, lui demander son aide, ajoute définitivement un « plus-value » à notre vie de foi. En tant que Recluses, saint Joseph a toujours fait partie de nos modèles. Chaque année, nous aimons le prier spécialement lors de la Neuvaine du 10 au 19 mars. Il nous enseigne ce « silence qui rend possible le retour aux profondeurs du cœur » nous rendant disponibles aux appels inédits du Père.


Laissons maintenant la conclusion à saint Jean-Paul II :

Au cours de sa vie, qui fut un pèlerinage dans la foi, Joseph, comme Marie, resta jusqu’au bout fidèle à l’appel de Dieu. La vie de Marie consista à accomplir à fond le premier fiat prononcé au moment de l’Annonciation, tandis que Joseph ne prononça aucune parole lors de son annonciation. Il fit simplement ce que l’Ange du Seigneur lui avait prescrit.

15 août 1989

3 Responses

  1. Raymond Tanguay

    Quel merveilleux et unique père n’a t-il pas été pour l’homme Jésus? Je le considère comme une présence bienveillante et discrète dans la vie cachée de Marie et Jésus.

  2. Louiselle Giroux

    Chères sœurs Recluses,
    Avec Saint Joseph et vous toutes, spécialement du 10 au 19.

    Louiselle

  3. Pauline landry

    Merci pour cette belle image de St Joseph et son enfant! Bonne neuvaine!